La coalition internationale en Irak et en Syrie fut formée en 2014 contre l’Etat-Islamique (Daesh). Cette force est composée de l’armée de 22 pays. Fin 2017 cette coalition militaire internationale a permis a l’Irak de vaincre Daech qui regnait sur un tiers de ce pays.
Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_internationale_en_Irak_et_en_Syrie
Depuis 2023, sous l’influence de l’Iran, l’Irak est poussé à demander la sortie de cette Coalition. Depuis la mi-octobre 2023, plus de 165 frappes de drones ont visé les soldats américains en Irak et en Syrie, dont les pouvoirs centraux restent impuissant pour les en empêcher. Le 28 janvier 2024, 3 soldats américains, ont trouvé la mort sur la base “Tower 22”, située dans le nord-est de la Jordanie. Les américains, ont tenu pour responsable les milices pro-iraniennes.
Les représailles militaires américaines, le 2 février 2024 a débuté en frappant sept sites de commandement des Pasdarans dont 4 en Syrie et 3 en Irak. Cette riposte a utilisé 125 missiles pour détruire 85 cibles. Le président Biden a souligné que la mort de tout soldat américain entrainera une riposte appropriée. (Le monde, 3 février). Les sites détruits en Irak se trouvent dans la province d’al-Anbar et celles syrienne de Deir-ez-Zor, une plaque tournante pour l’Iran afin de transférer des armes vers la Syrie.
Les menaces publiques des américaines étaient annoncées depuis janvier en précisant qu’aucune cible ne sera visée à l’intérieur de l’Iran. Les Pasdarans ont eu largement le temps d’évacuer leur personnel en laissant la garde des lieux aux milices recrutés parmi les Afghans, dans la brigade Fatemiyoun.
Le CENTCOM (le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient), par une attaque de drone contre une voiture à l’Est de Bagdad, le 7 février, ont tué Abou Baqer al-Saadi, le chef miliaire de Kataeb Hezbollaha, d’Irak avec ces deux gardes du corps. Cette représailles est un premier message efficace américain contre la milice pro-iranienne qui agit pour la sortie des USA en Irak. A rappeler que la brigade Hachd-e Chaabi est intégrée à l’armée d’Irak dont les salaires payés par le gouvernement fédéral d’Irak mais qui sont subordonnés aux Pasdarans.
Rappelons que la présence des américains en Irak suit un accord de ce dernier avec la Coalition Anti-Daech et tout sortie précipitées de cette Coalition jetterai l’Irak dans les bras de l’Iran qui possède déjà 77 députés chiites au parlement de ce pays ainsi que comme mentionné tient aussi la gouvernance de Hachd-e Chaabi.
L’Iran et la Turquie suite à une première sortie des américains en 2011 ont salué la naissance de Daech qui parait comme une force anti-kurde. Le pouvoir central de Bagdad est dans l’incapacité de faire face aux agissements Iraniens. Le pouvoir central Irakien ne manifeste aucune hostilité à l’égard de la Turquie qui occupe et qui intervient militairement dans une partie de sa région kurde.
La sortie de la Coalition de l’Irak est une menace pour la sécurité de la région autonome Kurde qui se verai encerclée par les deux pays l’Iran et la Turquie. Sur la plan économique, cette sortie menacerait aussi beaucoup d’investisseurs étrangers de la région dont le pétrole.
Le mardi 13 février l’Iran annonce le test de tire d’un missile balistique d’une portée de 1700 km depuis un navire militaire dans le golfe d’Oman. Le commandant Hossein Salami s’est félicité de ce succès pour annoncer que “il n’y a pas d’endroit sûr pour ceux qui veulent attaquer l’Iran”. L’Iran qui soutient les houthis du Yémen crée une menace directe pour l’économie mondiale en attaquant les navires marchands dans le Golfe d’Aden.
Dans la nuit de jeudi à vendredi 12 janvier 2024, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené 73 frappes contre les rebelles yéménites qui menacent le trafic maritime international. Des missiles de croisière Tomahawk ont été utilisés depuis des navires et des sous-marins déployés dans la région.
Les hostilités contre les US sont au sommet de cette crise depuis 45 ans et prennent une dimension régionale au moyen orient dont les retombées vont directement impacter le destin des kurdes. Le dilemme Iranien et la réponse des américains font croire que la première puissance mondiale est dépourvue de stratégie et de doctrine politique. Il est temps pour les occidentaux de miser sur des partenaires fiables qui n’ont pas d’incompatibilité fondamentale avec les valeurs d’une société de droit. Depuis l’avènement de la crise avec E.I., avec le pouvoir islamo-conservateur de la Turquie, avec la République Islamique d’Iran,
le Kurdistan ressort comme seul partenaire qui partage naturellement les valeurs des civilisations démocratiques. Ce constat, devrait intégrer toute stratégie occidentale à venir au Moyen-Orient dont la crise est en pleine évolution.